Le centre d'art clôture sa troisième saison artistique, intitulée "Script, scraps and tracks", samedi 31 août à partir de 15h30.
D'expositions en résidences, cette saison a été marquée par la recherche et le déploiement de gestes de fabrications méticuleux, d'effondrements programmés et d'édifications paradoxales ; par l'exploration du fragment, de la trace et de la mémoire ; par le dess(e)in et l'effacement, la ligne et le tracé.
Elle se conclut en fin d'été par un double rendez-vous, ultime occasion de (re)voir les présences artistiques qui ont habité le centre d'art du printemps à la fin de l'été.
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Samedi 31 août, 15h30 : (Vers) une forme brève - Performance / sortie de résidence
Rémy Héritier, accompagné de Gyan Panchal, Eric Yvelin
Invité en résidence d'auteur au centre d'art cet été, le chorégraphe Rémy Héritier a travaillé avec le sculpteur Gyan Panchal et et le compositeur Eric Yvelin une forme pluridisciplinaire appuyée sur leur lecture des lieux, jouant des rapports d'échelle et des points de vue pour transformer la nôtre.
Rémy Héritier est né en France en 1977, il vit à Paris et à Lille.
Créateur, interprète et enseignant, à travers ses différentes pièces il engage dans des écritures chorégraphiques la résurgence de strates temporelles et spatiales d’un lieu, creusant ainsi l’épaisseur du passé pour parvenir au présent. Cette fouille archéologique dans un contexte donné, dans son histoire personnelle de la danse, dans celle de ses collaborateurs, lui permet de déplacer des notions liées à d’autres disciplines telles que l’intertextualité, le reenactement ou le Tiers paysage, et convoquer ainsi de nouvelles poétiques du geste.
Rémy Héritier, intention de résidence :
"Lors de cette résidence d’auteur aux Tanneries, accompagné du sculpteur Gyan Panchal et du compositeur Eric Yvelin, nous avancerons plusieurs pistes de travail sans privilégier l’une ou l’autre. Ces pistes, comme on le dirait volontiers d’animaux qui se dérobent à notre vue, ont toutes en commun de s’intéresser au lieu tel qu’il nous apparaît : ici des tanneries transformées en centre d’art, ailleurs un théâtre, une friche ou un coin de rue. On dira que le lieu ici est l’ensemble composé par le bâtiment, les personnes qui y circulent et les œuvres exposées (dont nous ne sommes par ailleurs pas les auteurs). Il n’y aura pas de hiérarchie entre l’un ou l’autre car nous ferons en sorte de cultiver cette idée du Neutre, cher à Roland Barthes, qui privilégierait et les œuvres et le bâtiment et nous avec pour horizon (philosophique, politique, écologique) de se trouver parmi les choses.
De ces pistes naîtront des expériences à même de faire émerger le vernaculaire du lieu ainsi définit. Comment peut-on l’utiliser, le convertir, le transposer pour le faire basculer.
Parce qu’au fond notre véritable enjeu sera de faire basculer le bâtiment tout entier. Vraiment. Avec nos outils de chorégraphe, sculpteur et compositeur. Comme Xenon dont la flèche n’atteindra jamais la cible, nous tenterons, avec des moitiés de moitié de moitié de moitié de produire pour chacune et chacun le vertige intérieur d’un bâtiment qui chancelle.
Faisant du lieu un instrument à préparer, nous nous concentrerons sur les rapports d’échelle et la composition des points de vue des spectatrices et des spectateurs pour que la chorégraphie échappe au regard, ou au contraire, pour la surexposer.
En d’autres termes nous nous emploierons à nous faire et discrets et explicites. "
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Restitution suivie par un temps d'échange avec les artistes en résidence cette année aux Tanneries, Rémy Héritier, Anne-Valérie Gasc, et la commissaire d'exposition Emmanuelle Chiappone-Piriou
17h : Finissage de l'exposition Les Larmes du Prince - Vitrifications
Une exposition d'Anne-Valérie Gasc, commissariat d'Emmanuelle Chiappone-Piriou
Tout l'été, la Grande halle est devenue le laboratoire d'un projet de construction d'une ruine de verre. Le risque et l'inattendu propres à cette recherche, menée en collaboration avec l'Inria (Institut national de recherche en sciences du numérique) ont donné corps à une œuvre unique.
L'archéologie de cette expérimentation sera à découvrir encore, quelques jours avant sa destruction.
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NAVETTE
Navette gratuite samedi 31 août au départ de la gare de Montargis à 15h15, en lien avec le train au départ de Paris Gare de Bercy (14h11, arrivée 15h09).
Retour à 18h40 pour le train de 19h04 qui arrive à Paris Gare de Lyon à 20h52.
Gratuit
Renseignements, inscriptions navette, informations presse :
contact-tanneries@amilly45.fr